Pourquoi tant de souffrances?
POURQUOI TANT DE SOUFFRANCE
Ma collègue Georgette Gribi a répondu à une question semblable en mai 06. Elle
exprime fort bien qu'il n'y a pas de savoir au pourquoi de la souffrance, mais
peut-être, dans la foi, un sens à discerner dans la souffrance, un pour quoi?
Voici sa réponse: "Pourquoi tant de souffrances"?
"Je ne sais pas; personne ne sait - personne, en tous cas, n'a le droit de prétendre
le savoir. La souffrance a cela de terrible qu'elle est inexplicable, scandaleuse,
illogique, injuste. Nous essayons souvent de nous faire une raison, lorsque
nous souffrons, en cherchant la cause, et en essayant de forcer la réponse... je souffre
parce que je suis coupable de quelque chose... je souffre parce que j'ai eu
trop de chance dans ma vie jusque-là, il fallait bien que ça me tombe dessus
une fois... je souffre parce que Dieu m'a oubliée... je souffre parce que Dieu
s'en fiche de nous... je souffre parce que je ne mérite que cela, je n'ai pas
le droit d'être heureuse... je souffre parce que... etc, etc. Aucune de ces
réponses n'est juste. La souffrance n'a pas de raison, elle n'est jamais logique,
elle est toujours insupportable. Et cela même est encore plus difficile à supporter,
peut-être, que la souffrance elle-même : se dire qu'on souffre pour rien, sans
raison.
Pour moi, le Christ sur la croix parle justement de cette souffrance. Car jamais
on ne pourra expliquer raisonnablement pourquoi Jésus est mort sur la croix.
Le fait que cet événement atroce se soit produit, c'est quelque chose que nous
ne pouvons que recevoir, du fond de notre propre souffrance, comme le moyen que
Dieu utilise pour nous rejoindre. Là où il y a Christ qui souffre, il y a Dieu.
Là où il y a un humain qui souffre, il y a Dieu aussi... et il y a la vie, en
même temps, paradoxalement : car la croix aboutit non pas à la mort, au néant,
à l'absurdité, mais à la résurrection, à la vie, à la possibilité que quelque
chose se poursuive tout de même, malgré tout. Cela n'explique pas la souffrance,
mais lui donne peut-être un sens, en nous permettant de regarder par-dessus, plus loin,
pour voir que la vie, malgré les apparences, finit toujours par avoir le dessus.
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exprime fort bien qu'il n'y a pas de savoir au pourquoi de la souffrance, mais
peut-être, dans la foi, un sens à discerner dans la souffrance, un pour quoi?
Voici sa réponse: "Pourquoi tant de souffrances"?
"Je ne sais pas; personne ne sait - personne, en tous cas, n'a le droit de prétendre
le savoir. La souffrance a cela de terrible qu'elle est inexplicable, scandaleuse,
illogique, injuste. Nous essayons souvent de nous faire une raison, lorsque
nous souffrons, en cherchant la cause, et en essayant de forcer la réponse... je souffre
parce que je suis coupable de quelque chose... je souffre parce que j'ai eu
trop de chance dans ma vie jusque-là, il fallait bien que ça me tombe dessus
une fois... je souffre parce que Dieu m'a oubliée... je souffre parce que Dieu
s'en fiche de nous... je souffre parce que je ne mérite que cela, je n'ai pas
le droit d'être heureuse... je souffre parce que... etc, etc. Aucune de ces
réponses n'est juste. La souffrance n'a pas de raison, elle n'est jamais logique,
elle est toujours insupportable. Et cela même est encore plus difficile à supporter,
peut-être, que la souffrance elle-même : se dire qu'on souffre pour rien, sans
raison.
Pour moi, le Christ sur la croix parle justement de cette souffrance. Car jamais
on ne pourra expliquer raisonnablement pourquoi Jésus est mort sur la croix.
Le fait que cet événement atroce se soit produit, c'est quelque chose que nous
ne pouvons que recevoir, du fond de notre propre souffrance, comme le moyen que
Dieu utilise pour nous rejoindre. Là où il y a Christ qui souffre, il y a Dieu.
Là où il y a un humain qui souffre, il y a Dieu aussi... et il y a la vie, en
même temps, paradoxalement : car la croix aboutit non pas à la mort, au néant,
à l'absurdité, mais à la résurrection, à la vie, à la possibilité que quelque
chose se poursuive tout de même, malgré tout. Cela n'explique pas la souffrance,
mais lui donne peut-être un sens, en nous permettant de regarder par-dessus, plus loin,
pour voir que la vie, malgré les apparences, finit toujours par avoir le dessus.
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