Bonjour,

Je ne peux dans le cadre de ce site me référer à votre situation personnelle que je ne connais pas et qui semble douloureuse. Nous ne pouvons nous en tenir qu'aux principes généraux. Il me semble qu'il y a derrière votre question des réminiscences bibliques, notamment le passage de I Corinthiens 6 où Paul se désole de voir les Corinthiens règler leurs différends devant des juges "païens"; Paul y voit le signe qu'il y a dans l'Eglise de Corinthe des dissensions profondes et aucun "espace de dialogue, de conciliation, de discussion" pour règler "à l'amiable" ces dissensions. Ce n'est peut-être pas par hasard si c'est dans la même épître que l'on rencontre l'hymne à l'amour!

En Matthieu 18, nous trouvons aussi toute une démarche pédagogique pour permettre "le bon usage des reproches" en vue d'une démarche de pardon. Là aussi est privilégiée la discussion franche d'abord en tête à tête sous le regard de Dieu, puis avec des témoins médiateurs membres de l'Eglise, dans une perspective de pardon. Voilà le principe!

De nos jours, beaucoup de différends aboutissent en justice...On peut le déplorer, mais c'est ainsi! Il me semble là que le principe élémentaire pour un chrétien qui témoigne dans le cadre d'une procédure de justice est dans le respect du commandement : "Tu ne feras pas de faux témoignages" et donc de mesurer le poids de ses paroles.... Il faut ajouter aussi qu'un chrétien n'est pas au-dessus de la justice des hommes, et que s'il a fait un acte pénalement répréhensible, il est normal qu'il en subisse les conséquences pénales (indépendamment de son "statut de chrétien" si je peux parler ainsi).

Dans votre cas, est-ce que toute voie de dialogue avec cette personne qui témoigne contre vous est vraiment fermée? Car c'est cet esprit de dialogue et de conciliation qui est à la source de ce que la Bible nous dit de la gestion de nos conflits humains.