Quand je lis la Bible le salut qui m'est promis n'est pas celui d'un lieu bien
climatisé auquel je pourrai accéder après ma mort. Si je suis sauvé c'est parce
que Dieu viens à ma rencontre. Parce qu'il m'aime, parce qu'il me parle, il
donne un sens à ma vie. C'est ça pour moi le salut: cet amour qui donne du sens.
Je crois aussi que cet amour est plus fort que la mort et qu'il m'arrachera
à la mort, je ne pense pourtant pas qu'une vie au-delà de la mort puisse être
considérée comme  le salut Ÿ sans cette conscience de se savoir aimés. Imaginez-vous
de vivre éternellement, sans maladie, sans mort mais avec l'impression que votre
vie ne vaut rien.... Or je suis convaincu que Dieu aime chacun de nous. Le salut
est donc offert à tout le monde. Mais nous avons tous fait l'expérience que l'amour
pour pouvoir agir doit être cru. Si je suis aimé, mais je ne le sait pas, ou
je ne le crois pas, je ne peux pas me réjouir. Alors est-ce que tout le monde
accédera au  Paradis Ÿ? Je ne sais pas. Je sais seulement qu'en Jésus-Christ Dieu
me dit  je t'aime Ÿ et je sais aussi qu'il n'est pas toujours facile de le
croire. Le salut est donc quelque chose de solide et de fragile à la fois. Je
ne peux pas me l'approprier, je peux seulement me mettre à genoux devant Dieu
et prier: je crois, aide-moi, car j'ai de la peine à croire Ÿ (Marc 9, 24).