Je me suis permis de rassembler les deux questions que vous avez posées indépendamment l'une de l'autre, car elles forment un tout.

Il me semble que par le fait même que vous vous posiez ces questions et que vous cherchez de 'l'aide, vous êtes déjà dans une dynamique de "guérison", même si le chemin peut être encore long. En effet, vous regardez la réalité en face (sans déni), vous ne cherchez pas d'excuses et reconnaissez votre tendance à la violence (vous assumez donc vos actes, sans chercher à mettre la faute sur d'autres), vous voyez aussi les conséquences: le fait que votre mariage risque d'être en ruines (vous ne minisez donc pas le problème) et vous reconnaissez que vous ne pouvez pas vous en sortir seul, que vous avez besoin d'aide, ce qui n'est pas toujours facile à admettre. Cette lucidité sur votre situation est déjà une part du chemin "de délivrance".

Un élément important est de pouvoir parler de cette "souffrance" que vous ressentez par rapport à vos pulsions de colère à votre épouse, mais peut-être que cette violence a discrédité tout dialogue, et que sa "souffrance" à elle l'empêche de vous entendre. Vous avez alors raison de chercher une personne tierce qui pourrait vous écouter et travailler avec vous d'abord ce problème de violence, mais aussi permettre à votre couple de retrouver un dialogue possible. Comme je ne sais pas où vous habitez exactement, il m'est difficile de vous conseiller un pasteur (avec formation psy) près de chez vous! Mais peut-être que face à un problème aussi important, vous pouvez vous adresser dans un premier temps à un psychothérapeute ou à un conseiller conjugal, pour parer à l'urgence, puis dans un deuxième temps (ou en parallèle) avoir aussi des entretiens avec un pasteur pour dégager les enjeux spirituels et travailler sur vous aussi dans cette dimension-là. Mais vous semblez décrire une situation d'urgence, je vous recommande donc d'abord de vous faire aider par une personne compétente au niveau psychologique.