Bonjour,

Je ne suis pas sûr de bien comprendre votre question, donc n'hésitez pas à la reposer si ma réponse est à côté!

Le récit du "buisson ardent" dans le livre de l'Exode correspond à la vocation de Moïse. Moïse voit en effet les flammes du buisson et le buisson ne se consume pas, mais le texte n'insiste guère sur ce "miracle", l'essentiel est dans la révélation du Nom de Dieu ("je suis qui je suis ou mieux: je serai qui je serai"), dans la vocation de Moïse de libérer son peuple et dans la promesse de l'accompagnement de Dieu dans cette tâche. Les Pères de l'Eglise, sur la base d'une exégèse allégorique, ont rattaché cette image du "buisson ardent" avec les "langues de feu" du récit de la Pentecôte. Et "le feu" est devenu un symbole de l'Esprit, cet Esprit saint qui nous brûle intérieurement sans nous consumer, qui nous envoie en mission et est la Présence divine au coeur de nos vies.

Il me semble que l'exégèse allégorique est toujours discutable; mais il est vrai qu'il y a dans notre cas une certaine similitude de symboles qui peut faire sens, sans transformer cela en "vérité de foi". Le texte de l'Exode ne parlait pas explicitement du Saint Esprit, et en tout cas pas du Saint Esprit comme troisième personne de la Trinité!

Si l'on veut rechercher "l'origine" du Saint Esprit dans les livres de l'Ancien Testament, il faudrait plutôt lire les textes de vocation/inspiration des prophètes où l'Esprit de Dieu ("la Ruach" en hébreu)  prend possession d'eux ou plus tardivement les textes qui parlent de la Sagesse (par exemple Proverbes 8) comme Entité différenciée en Dieu et tournée vers les humains.