Il y a effectivement quelque chose de parfaitement paradoxal à s'entendre dire par Dieu qu'il nous aime indépendamment de nos qualités ou de nos défauts. Car nous n'avons que des défauts devant Lui. L'apôtre Paul le montre fort bien dans les chapitre 1 à 3 de son épitre aux Romains. Je ne suis donc absolument pas aimable. Et pourtant Dieu m'aime. Il aime ma personne et non mes « oeuvres » peut-on aussi dire. Cela ne signifie pas qu'il aime ma personnalité qui sans cesse tente de se passer de Lui ou de le manipuler de sorte qu'il corresponde à mes désirs. Il aime la créature que je suis. Il n'a qu'une envie, c'est que je vive autrement : en plénitude de vie.
C'est exactement ce que Jésus a montré. Il partageait volontiers la table des gens considérés alors comme particulièrement pécheurs : prostituées, collaborateurs de l'occupant romain etc. Il mangeait aussi avec des gens qui se pensaient bien (et qui ne l'étaient de fait pas davantage que les autres). Pour lui tous étaient radicalement pécheurs, mais tous avaient une infinie valeur aux yeux de Dieu, donc à ses yeux. Il est dès lors venu pour dire à tous ces pécheurs radicaux que nous sommes tous que nous avions tous une infinie valeur aux yeux de Dieu ET nous inciter à vivre de cette certitude. Car lorsqu'on sait que pour Dieu on vaut infiniment, notre vie a un sens, une raison d'être : vivre pour Dieu.