Bonjour Adeline

Pour ce qui est des rituels de l’Ancien Testament, on ne peut pas dire qu’ils ont été « établis par Dieu ». Ils ont été établis par les responsables religieux d’Israël comme actes symboliques de ce qu’on avait compris alors sur les relations avec Dieu. Les actes rituels peuvent en effet à un certain moment être utiles pour exprimer l’invisible et l’indicible pour autant qu’ils ne remplacent pas peu à peu la vraie obéissance à Dieu, celle qu’on peut trouver dans les dix commandements et le commandement de l’amour de Dieu et du prochain qui les résume, toujours valables aujourd’hui. Les prophètes ont bien compris cette dérive, et ils la récusent. Voici par exemple ce que dit le prophète Amos  (5 :21-24): « Je déteste vos pèlerinages, je ne puis sentir vos rassemblements, quand vous faites monter vers moi les holocaustes ; et dans vos offrandes, rien qui me plaise. Vos sacrifices…j’en détourne les yeux.   Mais que le droit jaillisse comme les eaux, et la justice comme un torrent intarissable ».  C’est ce message là que Jésus a repris des prophètes, lui qui avait été envoyé pour rétablir le vrai culte d’Israël. On peut en effet, comme vous le dites, le qualifier de « Juif messianique », ou en tous cas de prophète juif.

On ne peut pas dire non plus que Jésus ait dit qu’il ne faille observer que le baptême et la Cène, comme s’il fallait les choisir entre d’autres rites proposés. Lors de son dernier repas avec ses disciples Jésus leur a simplement demandé de partager avec lui le pain symbole de son corps) et le vin (symbole de son sang) en prévision de sa mort. Seul l’évangile de Luc (22 :19) ajoute : « faites ceci en mémoire de moi ». Ce sont ces paroles qu’on considère comme l’institution de la Cène.