Vous avez raison de partir de l’exemple que Dieu nous donne. Il pardonne avant même que nous lui demandions pardon. Son pardon n’est pas conditionné par notre repentir. Mais, en me disant en Jésus qu’il me pardonne, il met le doigt sur ma faute et m’invite au repentir.

        Je pense que cette stratégie est aussi bonne pour nous humains. Pardonnons gratuitement – parce que nous avons été pardonnés gratuitement – et peut-être que ceux qui ont une dette à notre égard découvrirons leur faute et seront heureux de se savoir pardonnés. N’est-ce pas là l’essentiel ?

        Quant à notre difficulté à tous de pardonner gratuitement sans qu’il y ait d’abord au moins eu demande de pardon, elle provient de notre centration fautive sur notre petite personne, en bref de notre péché. La gratuité n’est possible à l’égard des autres que si nous vivons d’abord de la gratuité de Dieu à notre égard. C’est pour que se produise pareil changement de regard sur nos vies que le Christ a payé de sa vie.