
Etre accepté sans condition par Dieu?
Bonsoir, je lis ce soir la réponse que le pasteur Cornuz fait à Joel. et je ne peux m'empêcher de réagir : être accepté par Dieu, oui, mais Dieu ne peut accepter notre péché, ça l'offense ! Il nous dit forcément : tu es accepté, pardonné, mais ne pèche plus ! sinon on dirait que Dieu est complaisant à l'égard de notre péché ! Il me semble que Tillich va un peu loin : que Dieu nous donne sa grâce dans notre faiblesse, ce sont les béatitudes. Dans le mal que nous faisons, oui si nous ne repentons, sinon on dirait qu'il y prend plaisir et même qu'il nous y encourage. Pour moi, la grâce c'est un peu une manne, pas une extase quand on ne se supporte plus et qu'on a comme un frisson devant notre néant, notre nullité. Je suis toujours gèné par cette conception qui ne fait de Dieu qu'un Tout Autre incompréhensible. n'est-il pas écrit que nous sommes à son image, que nous devons être parfaits comme l'est le Père, que nous devons communier à Jésus le fils parfait etc. ? Merci pour votre éventue
nse.
Bonjour Tommie,
Dieu ne nous accepterait que SI nous nous repentons? N'est-ce pas encore mettre
une condition à l'acueil de Dieu?...et donc nier ce qui est à la base de notre
foi : "La justification par la seule grâce de Dieu"... Il me semble que par
votre question, vous posez les mêmes objections contre lesquelles l'apôtre Paul
(dans l'épître aux Romains 4- 6) devait lutter: Prêcher la surabondance de la
grâce, cela signifie-t-il encourager le péché? Paul refuse d'entrer dans cette
logique...
Dire comme Tillich que celui qui exérimente la grâce ne peut qu'accueillir le
fait qu'il soit aimé de Dieu, même si lui-même se sent inacceptable....cela
ne peut qu'ouvrir à une transformation en profondeur. Lisons dans l'évangile
la rencontre de Jésus avec Zachée: Zachée ne se repent pas, il ne confesse aucun
péché...et pourtant Jésus veut "demeurer chez lui"...Peut-être pour la première
fois, cet homme a reçu un regard d'amour et d'accueil inconditionnel... Alors,
parce qu'il peut lui-même aussi intérioriser cette estime de soi, peut-il aussi réparer
ses torts.... Jésus ne culpabilise pas, il permet à cet homme de retrouver une
estime qui lui manquait pour ensuite être transformé au plus intime de lui-même..
C'est ce que veut dire aussi Tillich dans ce texte, et ce que j'ai essayé d'expliquer..La
grâce vient à nous dans les périodes les plus sombres de nos vies, là où nous
nous sentons sombrer dans les ténèbres.... Et c'est justement cet accueil inconditionnel
qui nous permet de nous relever et de ne pas sombrer... Alors, nous pouvons
vivre une vie nouvelle, un chemin de "sanctification", mais non dans l'idée
de vouloir plaire à un Dieu sévère, mais plutôt simplement en réponse à cet
amour immérité....
Et je crois que cette motivation peut etre beaucoup plus puissante et vraiment
apporter des transformations intérieures.
Bonjour Tommie,
Dieu ne nous accepterait que SI nous nous repentons? N'est-ce pas encore mettre
une condition à l'acueil de Dieu?...et donc nier ce qui est à la base de notre
foi : "La justification par la seule grâce de Dieu"... Il me semble que par
votre question, vous posez les mêmes objections contre lesquelles l'apôtre Paul
(dans l'épître aux Romains 4- 6) devait lutter: Prêcher la surabondance de la
grâce, cela signifie-t-il encourager le péché? Paul refuse d'entrer dans cette
logique...
Dire comme Tillich que celui qui exérimente la grâce ne peut qu'accueillir le
fait qu'il soit aimé de Dieu, même si lui-même se sent inacceptable....cela
ne peut qu'ouvrir à une transformation en profondeur. Lisons dans l'évangile
la rencontre de Jésus avec Zachée: Zachée ne se repent pas, il ne confesse aucun
péché...et pourtant Jésus veut "demeurer chez lui"...Peut-être pour la première
fois, cet homme a reçu un regard d'amour et d'accueil inconditionnel... Alors,
parce qu'il peut lui-même aussi intérioriser cette estime de soi, peut-il aussi réparer
ses torts.... Jésus ne culpabilise pas, il permet à cet homme de retrouver une
estime qui lui manquait pour ensuite être transformé au plus intime de lui-même..
C'est ce que veut dire aussi Tillich dans ce texte, et ce que j'ai essayé d'expliquer..La
grâce vient à nous dans les périodes les plus sombres de nos vies, là où nous
nous sentons sombrer dans les ténèbres.... Et c'est justement cet accueil inconditionnel
qui nous permet de nous relever et de ne pas sombrer... Alors, nous pouvons
vivre une vie nouvelle, un chemin de "sanctification", mais non dans l'idée
de vouloir plaire à un Dieu sévère, mais plutôt simplement en réponse à cet
amour immérité....
Et je crois que cette motivation peut etre beaucoup plus puissante et vraiment
apporter des transformations intérieures.

