Quel lien entre spiritualité et théologie?
Bonjour, a lire la réponse de michel cornuz a athene noctua, la question demeure : la spiritualité que l'on se donne, ce qui fait tenir dans telle epreuve par exemple comme il l'ecrit, cette spiritualite n'est-elle adossee a une theologie avec ses dogmes (ses convictions affirmees).Je donne un exemple : Celui qui croit à l'eucharistie comme vehicule de grace façon vatican, à la communion des saints etc n'aura pas la meme spiritualite que le protestant reforme qui n'a pas developpe une theologie de la croix par exemple, a fortiori que le bouddhiste, ou le musulman; le sens de l'epreuve ne sera pas le meme etc. N'etes-vous pas d'accord ? la spiritualite s'enracine dans une culture et la culture du croyant est nourrie par une approche theologique, qu'il le veuille ou non.
Bonjour Neptune,
Votre question-remarque m'amène à préciser la réponse que j'ai faite sur "spiritualité
et oecuménisme".
Je suis d'accord avec vous sur le fait qu'une spiritualité s'adosse toujours
à une théologie avec ses dogmes, à une Eglise (au sens large) ou dans le cas
de "spiritualités laïques" à une philosophie. Il y a donc toujours un moment
de rationalisation de l'expérience spirituelle...Je me méfie de toute "spiritualité
sauvage" qui nierait ces nécessaires médiations. Je l'ai d'ailleurs dit à la
fin de ma réponse: "Après, bien sûr, toute spiritualité se vit dans une communauté
et une certaine tradition (philosophique ou religieuse)...et nos "croyances" ou nos
"convictions" forgent aussi notre vie spirituelle".
Toute religion a plusieurs dimensions : une dimension institutionnelle - une
dimension dogmatique et éthique- une dimension "spirituelle" ou "mystique" qui
permet au croyant d'intérioriser ce qui se vit aux autres niveaux. Le dialogue
oecuménique se situe le plus souvent aux deux premiers niveaux: on discute sur des
problèmes institutionnels ou sur notre manière de comprendre la foi et ses implications
morales. Ce dialogue reste souvent bien extérieur aux questions existentielles
auxquelles chaque croyant ou simplement chaque être humain est confronté (le sens de
la vie, les épreuves, les deuils etc....). Je voulais simplement dire dans ma
première réponse qu'il y aurait un dialogue renouvelé et beaucoup plus riche
(et je crois aussi plus respectueux) si nous le vivions à ce niveau de profondeur
et d'intériorisation de la religion. Mais, il s'agira toujours d'un dialogue
entre "spiritualités différentes" parce que issues de cultures religieuses différentes
(voire divergentes) et non création d'une spiritualité universelle et uniforme (sans
ancrage dans une communauté de foi et une tradition ecclésiale).
J'espère que je me suis fait mieux comprendre. Merci en tout cas de votre participation
à cette question.
Votre question-remarque m'amène à préciser la réponse que j'ai faite sur "spiritualité
et oecuménisme".
Je suis d'accord avec vous sur le fait qu'une spiritualité s'adosse toujours
à une théologie avec ses dogmes, à une Eglise (au sens large) ou dans le cas
de "spiritualités laïques" à une philosophie. Il y a donc toujours un moment
de rationalisation de l'expérience spirituelle...Je me méfie de toute "spiritualité
sauvage" qui nierait ces nécessaires médiations. Je l'ai d'ailleurs dit à la
fin de ma réponse: "Après, bien sûr, toute spiritualité se vit dans une communauté
et une certaine tradition (philosophique ou religieuse)...et nos "croyances" ou nos
"convictions" forgent aussi notre vie spirituelle".
Toute religion a plusieurs dimensions : une dimension institutionnelle - une
dimension dogmatique et éthique- une dimension "spirituelle" ou "mystique" qui
permet au croyant d'intérioriser ce qui se vit aux autres niveaux. Le dialogue
oecuménique se situe le plus souvent aux deux premiers niveaux: on discute sur des
problèmes institutionnels ou sur notre manière de comprendre la foi et ses implications
morales. Ce dialogue reste souvent bien extérieur aux questions existentielles
auxquelles chaque croyant ou simplement chaque être humain est confronté (le sens de
la vie, les épreuves, les deuils etc....). Je voulais simplement dire dans ma
première réponse qu'il y aurait un dialogue renouvelé et beaucoup plus riche
(et je crois aussi plus respectueux) si nous le vivions à ce niveau de profondeur
et d'intériorisation de la religion. Mais, il s'agira toujours d'un dialogue
entre "spiritualités différentes" parce que issues de cultures religieuses différentes
(voire divergentes) et non création d'une spiritualité universelle et uniforme (sans
ancrage dans une communauté de foi et une tradition ecclésiale).
J'espère que je me suis fait mieux comprendre. Merci en tout cas de votre participation
à cette question.
