Jusqu'où peut aller l'évolution liturgique du culte?
Bonjour, J'ai assisté ce matin à un culte de l'aube pascale un peu étrange. Affranchi de toute liturgie, sans prière (pas même le Notre Père, que l'on a à peine chanté), sans bénédiction, sans message et sans aucune place pour la méditation. Au lieu de cela, une sorte de mise en scène, avec des bougies, des vas-et-viens dans l'église, des symboles aquatiques et des chants, beaucoup de chants, que personne ne connaissait. Je sais bien que depuis plusieurs années, par souci de rendre le culte plus "glamour", sa célébration a évolué, notamment par la place que l'on y donne à la musique. Mais je trouve que là, on était carrément hors sujet... J'aimerais savoir quelle est la position de l'Eglise par rapport à cette "évolution" de la liturgie du culte. Reste-t-il des règles à respecter ou chaque pasteur est-il finalement libre de "dynamiser" la célébration comme bon lui semble? Dans quelle mesure cette évolution est-elle compatible avec la sobriété voulue par le protestantisme? Parallèlemen
rais heureuse de connaître des endroits où l'on célèbre
le culte de manière plus traditionnelle. Sans me considérer comme spécialement
vieux jeu (j'ai 30 ans) ni austère, je trouve que la liturgie est un important
soutien dans la pratique de la foi, et je pense que si évolution il doit y avoir,
elle peut s'inscrire dans le respect d'un cadre, ce que j'ai d'ailleurs déjà
vu pratiqué avec succès dans d'autres paroisses.
Merci pour votre réponse,
Anne-Sylvie
Bonjour,
Vous dites (dans la partie confidentielle) que vous écrivez depuis le canton
de Vaud; un canton où la plupart des paroisses ont encore une liturgie plutôt
traditionnelle (ce qui nous est aussi souvent reproché!)...Je ne peux donc que
vous encourager à chercher une paroisse autour de chez vous où le culte est vécu
comme vous le souhaitez.
Mais j'aimerais surtout vous encourager à autre chose: le culte (et l'éventuelle
innovation liturgique) ne sont pas ou ne devraient pas être l'affaire du pasteur,
de ses intuitions ou de son imagination, mais celle de toute la communauté (liturgie
= service du peuple). Pour qu'une liturgie ait du sens et qu'elle soit bien vécue,
même si elle sort quelque peu de la tradition, il faut donc qu'elle soit portée
par une communauté! Peut-être que certains collègues oublient cette dimension,
mais souvent parce qu'ils doivent porter à bout de bras leur paroisse, et que
la "communauté" est plus consommatrice que participative! Pourquoi donc ne pas
rencontrer le pasteur qui a animé cette aube pascale, lui dire ce que vous avez
ressenti, en parler avec les membres du conseil de paroisse? Je suis presque
sûr que votre communauté locale serait heureuse d'avoir un écho...L'essentiel
étant de ne pas rester dans une position de spectatrice critique (et d'aller
voir ailleurs où ce serait plus à votre convenance....), mais de "participante"
engagée (quitte en effet à aller voir ailleurs s'il n'y a pas de place pour
le dialogue...).
Juste un point encore: Le culte de l'aube pascal est en protestantisme d'origine
très récente! C'est pourquoi il peut être souvent "expérimental": dans certaines
paroisses, ce peut être une marche dans la nature, avec des stations etc...
Normalement, ce temps "expérimental" est complété (après un petit-déjeuner paroissial!)
par un culte de Pâques traditionnel (avec prédication, prières liturgiques et
Cène...), ce qui donne un équilibre entre innovation et tradition.
le culte de manière plus traditionnelle. Sans me considérer comme spécialement
vieux jeu (j'ai 30 ans) ni austère, je trouve que la liturgie est un important
soutien dans la pratique de la foi, et je pense que si évolution il doit y avoir,
elle peut s'inscrire dans le respect d'un cadre, ce que j'ai d'ailleurs déjà
vu pratiqué avec succès dans d'autres paroisses.
Merci pour votre réponse,
Anne-Sylvie
Bonjour,
Vous dites (dans la partie confidentielle) que vous écrivez depuis le canton
de Vaud; un canton où la plupart des paroisses ont encore une liturgie plutôt
traditionnelle (ce qui nous est aussi souvent reproché!)...Je ne peux donc que
vous encourager à chercher une paroisse autour de chez vous où le culte est vécu
comme vous le souhaitez.
Mais j'aimerais surtout vous encourager à autre chose: le culte (et l'éventuelle
innovation liturgique) ne sont pas ou ne devraient pas être l'affaire du pasteur,
de ses intuitions ou de son imagination, mais celle de toute la communauté (liturgie
= service du peuple). Pour qu'une liturgie ait du sens et qu'elle soit bien vécue,
même si elle sort quelque peu de la tradition, il faut donc qu'elle soit portée
par une communauté! Peut-être que certains collègues oublient cette dimension,
mais souvent parce qu'ils doivent porter à bout de bras leur paroisse, et que
la "communauté" est plus consommatrice que participative! Pourquoi donc ne pas
rencontrer le pasteur qui a animé cette aube pascale, lui dire ce que vous avez
ressenti, en parler avec les membres du conseil de paroisse? Je suis presque
sûr que votre communauté locale serait heureuse d'avoir un écho...L'essentiel
étant de ne pas rester dans une position de spectatrice critique (et d'aller
voir ailleurs où ce serait plus à votre convenance....), mais de "participante"
engagée (quitte en effet à aller voir ailleurs s'il n'y a pas de place pour
le dialogue...).
Juste un point encore: Le culte de l'aube pascal est en protestantisme d'origine
très récente! C'est pourquoi il peut être souvent "expérimental": dans certaines
paroisses, ce peut être une marche dans la nature, avec des stations etc...
Normalement, ce temps "expérimental" est complété (après un petit-déjeuner paroissial!)
par un culte de Pâques traditionnel (avec prédication, prières liturgiques et
Cène...), ce qui donne un équilibre entre innovation et tradition.
