Bonjour,

Il est difficile de donner une réponse générale à votre question! "Le monde"
peut être très diversifié et les raisons pour lesquelles il se ferme à la Bonne
Nouvelle peuvent aussi être très variées. Peut-être pourrions-nous dire avec
François d'Assise que l'Amour n'est pas aimé, et nous en étonner; nous pouvons
aussi remarquer que les valeurs prônées par notre société d'hyperconsommation
ne sont pas facilement compatibles avec l'esprit des béatitudes et la "voie
étroite" de l'Evangile, et que la Bonne Nouvelle a alors de la peine à se faire
entendre dans ce monde "hédoniste"...
Mais l'Evangile ne nous autorise guère à regarder à la non-foi des autres et
encore moins à spéculer sur le pourquoi de leur non-foi, il nous invite plutôt
à regarder à nous-mêmes pour nous encourager à cette foi/confiance en un Dieu
Père qui nous aime, alors nous pourrons aussi découvrir que nous sommes "du monde"
et qu'il y a en nous beaucoup d'obstacles à la réception de la Bonne Nouvelle
de l'Amour inconditionnel du Christ pour nous...Invitation à examiner nos résistances
à la grâce, et à nous laisser évangéliser en nos profondeurs.
Et deuxième question, également à nous adressée: est-ce que "le monde" aurait
de la peine à entendre la Bonne Nouvelle parce que la "Bonne Nouvelle" que nous
lui proposons n'en est pas vraiment une? Parce que le message des chrétiens
ne rejoint pas les préoccupations et les soifs de nos contemporains? Il y aurait
alors toute une réflexion à faire non sur "le monde"...mais sur nous, sur notre
témoignage, sur la pertinence de notre "évangélisation".